L’assurance emprunteur est une composante essentielle de tout prêt immobilier. Elle garantit le remboursement du prêt en cas de décès, d’invalidité ou encore de perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA). Toutefois, elle représente aussi un coût non négligeable que beaucoup de consommateurs cherchent à optimiser. Comment alors réussir à faire des économies sur votre assurance de prêt immobilier sans pour autant compromettre votre couverture ? Voici un guide pratique pour vous aider à réduire ce poste de dépense tout en maintenant une protection adéquate.
Table of Contents
Comprendre les différents types d’assurances emprunteur
Les garanties de base
Avant d’aborder les stratégies pour optimiser votre assurance emprunteur, il est crucial de bien comprendre ses différentes composantes. Les garanties de base incluent généralement :
- La garantie décès : En cas de décès, l’assureur prend en charge le solde du capital restant dû.
- La garantie invalidité : Cette garantie intervient lorsque l’emprunteur devient invalide et ne peut plus travailler.
- La garantie perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) : Elle couvre les situations où l’emprunteur ne peut plus accomplir seul les actes de la vie quotidienne.
Les garanties optionnelles
Outre les garanties de base, certaines assurances proposent des garanties optionnelles qui peuvent être ajoutées selon vos besoins spécifiques :
- La garantie incapacité temporaire de travail : Une protection contre l’incapacité temporaire de travailler due à une maladie ou un accident.
- La garantie perte d’emploi : Offre une couverture en cas de chômage involontaire de l’emprunteur.
Il est donc important de choisir judicieusement ces garanties supplémentaires afin de ne pas alourdir inutilement votre prime d’assurance.
Stratégies pour réduire le coût de son assurance emprunteur
Comparer les offres d’assurance
L’une des premières étapes pour réaliser des économies sur l’assurance consiste à effectuer une comparaison d’assurances rigoureuse. De nombreux outils en ligne permettent aujourd’hui de comparer facilement les tarifs et les garanties proposées par différents assureurs. La concurrence étant forte dans ce secteur, cela peut déboucher sur des économies substantielles.
Il est également conseillé de ne pas se précipiter sur la première offre venue. Prenez le temps de comparer les formules, les garanties, mais aussi les exclusions et les franchises. Chaque détail compte !
Négocier avec votre assureur actuel
Saviez-vous que vous pouvez souvent négocier votre contrat d’assurance de prêt immobilier ? Contactez votre assureur actuel et demandez-leur s’ils peuvent ajuster votre tarif en fonction de votre profil et de votre historique sans sinistres. Vous pourriez être agréablement surpris.
Une autre option consiste à prouver que vous menez un mode de vie sain. Certains assureurs offrent des réductions pour les non-fumeurs ou ceux ayant une bonne condition physique prouvée par un questionnaire médical/santé favorable.
Utiliser les lois avantageuses pour changer d’assurance
La loi Hamon
Depuis 2014, la loi Hamon permet aux emprunteurs de résilier leur contrat d’assurance emprunteur durant les 12 premiers mois suivant la signature de leur offre de prêt. Cela donne la possibilité aux assurés de trouver une offre plus rentable auprès d’un autre assureur.
Pour profiter de cette option, il faut simplement envoyer une lettre recommandée à votre assureur en respectant le préavis de 15 jours minimum avant la date anniversaire de votre contrat. Assurez-vous cependant que le nouveau contrat présente une équivalence de garanties.
Le dispositif Bourquin
Aussi connu sous le nom d’amendement Bourquin, ce dispositif permet de résilier son assurance chaque année à la date anniversaire du contrat, après la première année. Encore une opportunité de bénéficier de meilleures conditions tarifaires tout en conservant une couverture égale ou supérieure.
Cette démarche nécessite de suivre un préavis de 2 mois. Étant donné que tous les gestionnaires de banque ne sont pas toujours enclins à faciliter le changement, la vigilance et la préparation administrative sont ici des atouts majeurs.
Privilégier la délégation d’assurance
La loi Lagarde autorise depuis 2010 la délégation d’assurance. Autrement dit, lors de la contraction d’un prêt immobilier, vous n’êtes pas obligé de prendre l’assurance proposée par votre établissement bancaire. Vous avez le droit d’opter pour un contrat d’assurance externe tant qu’il présente au moins les mêmes initiales garanties que celles exigées par la banque.
Grâce à cette liberté, vous pouvez souvent trouver des options moins chères sur le marché tout en répondant aux critères imposés par votre créancier. N’oubliez pas de vérifier les clauses comparatives de couvertures avant de faire votre choix définitif.
Optimiser ses garanties
Ajuster les niveaux de couverture
Souscrire à une assurance qui couvre toutes les éventualités a certes son lot de tranquillité d’esprit, mais ce luxe a un coût. Pour réduire ce dernier, examinez attentivement les garanties dont vous avez vraiment besoin.
Par exemple, si vous êtes célibataire sans enfants, la protection perte d’emploi peut-être moins cruciale que pour quelqu’un avec des obligations familiales. Alignez donc vos garanties selon votre situation actuelle pour ne pas payer pour des protections superflues.
Moduler la quotité d’assurance
Lorsqu’il y a deux co-emprunteurs, il est possible de répartir la quotité de l’assurance, c’est-à-dire le pourcentage du capital assuré sur chacun des profils. Dans certains cas, moduler cette distribution peut entraîner une baisse de la cotisation globale.
Si l’un des co-emprunteurs occupe un emploi jugé moins risqué ou perçoit un revenu moindre, ajuster la répartition peut permettre de diminuer considérablement le montant final à payer mensuellement.
Éviter les sur-assurances
Prenez garde aux doublons d’assurances, surtout si vous bénéficiez déjà de certaines couvertures via des contrats existants comme l’assurance vie, l’assurance santé ou même parisiens titres-prévoyance complémentaires fournis par votre employeur. Double assurer des risques coûte cher sans nécessairement ajouter de valeur supplémentaire.
Passez en revue tous vos contrats actuels pour éviter d’être multi-assuré inutilement et rationalisez votre portefeuille d’assurances tout en garantissant le juste équilibre entre protection et économie.
Réduire sa prime grâce au questionnaire médical
Choisir les bonnes réponses
Le questionnaire médical/santé fait partie intégrante de la souscription à une assurance de prêt immobilier car il permet à l’assureur d’évaluer le risque représenté par l’emprunteur. Pour maximiser vos chances d’obtenir un tarif compétitif, il est préférable de fournir des informations précises sans exagération – ni en termes de risques, ni dans la minimisation de ceux-ci. Les inexactitudes peuvent entraîner des majorations ou même des refus de prise en charge ultérieure.
Opter pour des démarches simplifiées
Certains assureurs proposent des contrats avec formalités médicales allégées pour des montants de prêts inférieurs ou pour les jeunes emprunteurs sans antécédents médicaux graves. Ces offres peuvent convenir à bon nombre de profils en quête de rapidité et d’économie, surtout en évitant des examens médicaux coûteux et parfois inutiles.
Analyser régulièrement ses contrats
Enfin, une gestion active de vos contrats d’assurances sur une base régulière permet de toujours rester en adéquation avec le marché et ses évolutions. Des produits de substitution peuvent apparaître, offrant des primes attractives grâce à des technologies ou nouveaux segments tarifaires.
Revoyez votre contrat à échéances définies, contactez divers prestataires pour recevoir plusieurs devis et saisissez les opportunités légales offertes par la réglementation en vigueur pour maintenir au meilleur niveau qualité/prix l’assurance attachée à votre projet immobilier.